Dans son dernier rapport sur l’évaluation économique et monétaire du pays en 2022, la Banque d’Algérie (BA) révèle des résultats exceptionnels dans le secteur agricole, propulsant la production d’orge à une augmentation impressionnante de près de 99%.*
La contribution du secteur agricole à l’économie nationale a été significative, représentant 11,6% du PIB courant. Ce résultat est accompagné d’une croissance globale de 5,8%, une amélioration notable par rapport à la baisse de 1,9% enregistrée en 2021. Cependant, cette embellie n’est pas uniforme, avec des hausses dans certaines filières et des baisses dans d’autres, impactant l’offre et les prix à la consommation précise un article d’El Watan.
Contrairement à la saison précédente marquée par une chute significative de la production céréalière, l’année 2022 a enregistré une hausse remarquable, avec un taux de croissance de 51,4%. La production totale de céréales a atteint 41,9 millions de quintaux, comparée à la contraction de 37% en 2021, où la production était de 27,6 millions de quintaux.
Les variétés de blé dur et tendre ont connu une augmentation de 39,4% et 41,6% respectivement, tandis que la production d’orge a explosé avec une croissance de 98,8%. L’avoine a également suivi la tendance à la hausse, enregistrant une croissance de 28,9%.
Après une baisse de près de 35% en 2021, la production oléicole a rebondi en 2022 avec une croissance de 30,3%, atteignant 9,2 millions de quintaux. La filière viticole et agrumes a également montré des signes positifs, avec une augmentation de 7,5% de la production d’agrumes, comparée à une baisse de 3,25% l’année précédente toujours selon la même source. La production viticole a connu une croissance de 9,3%, bien que cela représente une décélération par rapport à l’année précédente.
Cependant, toutes les filières agricoles n’ont pas connu une croissance positive. Les cultures maraîchères, essentielles dans la production agricole algérienne, ont enregistré une baisse de leur valeur ajoutée en volume, passant de 146,3 millions de quintaux en 2021 à 135,6 millions de quintaux en 2022, soit une diminution de près de 7,3%.
La Banque d’Algérie attribue cette baisse principalement à la diminution de la production de pommes de terre de 11,6% et d’oignons de 11,3%, bien que la production d’ail ait connu une croissance notable de 29,1%. Ces baisses ont entraîné des perturbations sur le marché, provoquant une augmentation significative des prix de la pomme de terre, de l’oignon et des viandes blanches.
Cette augmentation des prix des produits agricoles frais a contribué à une inflation qui a atteint un nouveau pic de 12,94% en 2022, dépassant le précédent enregistré en 2012 de 21,37%. Le repli de la production animale en volume, en particulier une baisse de 4,2% pour les viandes rouges et de 12,5% pour les viandes blanches, explique en partie cette hausse. Cependant, des variations positives ont été observées dans d’autres secteurs tels que le lait (6,7%), les œufs (7,4%), et le miel (14,7%).
Malgré les défis persistants dans certaines filières agricoles, l’Algérie a connu une année exceptionnelle sur le plan agricole en 2022, avec une augmentation significative de la production d’orge et une reprise dans plusieurs autres filières clés. Cependant, la gestion des fluctuations des marchés reste un défi crucial pour maintenir la stabilité des prix et de l’inflation dans les années à venir.