La tomate fraîche, emblème incontesté de la cuisine méditerranéenne, fait l’objet d’une véritable renaissance agricole en Algérie. Ces dernières années, le pays a entrepris des initiatives significatives visant à relancer sa production de tomates, pour répondre à une demande croissante tant sur le marché local qu’international. Dans ce dossier, nous explorerons en détail les éléments clés qui ont conduit à ce regain d’intérêt pour la tomate fraîche en Algérie.
L’Algérie dispose d’un potentiel exceptionnel en ce qui concerne son agriculture. Les professionnels sont unanimes sur le sujet, beaucoup de choses restent à faire même si la dynamique enclenchée est plus que positive à l’heure actuelle. Un responsable EMEA interrogé récemment sur le sujet nous expliquait combien l’Algérie pouvait s’imposer comme un important exportateur sur l’échiquier mondial si tant est que l’encouragement y soit dédié.
L’Algérie a connu une transformation agricole majeure au cours des dernières décennies. L’adoption de technologies modernes, telles que l’irrigation goutte à goutte et les techniques de culture sous serre, a permis d’optimiser les rendements et de s’adapter aux conditions climatiques changeantes. Cependant c’est seulement depuis une dizaine d’années que le pays a cherché à investir dans ces technologies pour diversifier ses revenus et être moins dépendant de ses revenus hydrocarbures.
Nous avons voulu sur AgriAlgerie.com situer exactement la position de l’Algérie sur ce segment comparativement à des pays reconnus comme d’importants producteurs de tomates. Et on peut dire que l’Algérie s’en sort très bien. Selon les données FAOStat de 2022, date à laquelle les dernières statistiques officielles sont recensées par l’organe, compilées par AgriAlgerie.com ; l’Algérie se situe à une belle deuxième place derrière l’Espagne lorsque l’on compare la production en tonnage avec l’Espagne, la France, le Maroc, le Sénégal et la Tunisie.
Ce tonnage de production important, estimé à plus d’1 660 000 tonnes en 2022 s’explique notamment par la superficie cultivée qui est la seconde la plus importante toujours derrière l’Espagne pour l’année 2022. En effet, il faut compter plus de 25 000 hectares dédiées à la culture de la tomate en Algérie, bien loin des 45 000 hectares de l’Espagne, mais largement plus qu’en France ou au Sénégal.
Légère ombre au tableau. Malgré le tonnage important et les superficies dédiées qui dominent, l’Algérie dispose de rendements bien inférieurs à l’Espagne bien sûr, mais aussi à la France qui domine ce classement où au Maroc qui arrive second.
Ces rendements, bien inférieurs à ce qui peut être atteint ailleurs, s’expliquent par des techniques culturales et des technologies moins développées en Algérie. En effet, un retard important sur la technicité a été enregistré mais devrait se résorber à l’avenir notamment en raison de la vulgarisation agricole de plus en plus accessible notamment grâce au digital. Mais aussi grâce notamment à l’intérêt des multinationales semencières qui proposent des variétés de plus en plus productives et qui trouvent en Algérie, un potentiel certain à ne pas ignorer pour les années futures.
Vous l’aurez compris, l’Algérie dispose d’un potentiel de production de tomates fraîches, très intéressant. Pour les agriculteurs, les investisseurs et les exportateurs, les opportunités sont nombreuses. D’ailleurs les importantes incitations qui touchent le secteur agricole algérien devraient permettre de se rapprocher de ce potentiel et nul doute que les rendements devraient continuer à progresser dans les années futures.
Salam,
Je pense qu’une erreur de frappe c’est glisser dans vos chiffre concernant le rendement à l’hectare,
RENDEMENT = QUANTITE GLOBALE PRODUITE / LE NOMBRE D’HECTARE CULTIVE
RENDENET ( Tonne / Hectare )
Slts