La production de Figue Sèche en baisse à Béni Maouche, un défi pour les Figuiculteurs.
La 20e édition de la Fête de la Figue Sèche de Béni Maouche, dans la wilaya de Béjaïa, a pris fin hier, laissant derrière elle une impression de réussite malgré les prix élevés des produits phares, en particulier la figue sèche, qui a débuté à 2 500 DA avant de fluctuer entre 2 200 et 2 300 DA. Cette rareté est principalement due aux conditions climatiques qui ont considérablement influencé cette flambée des prix.
Plus de 140 exposants en provenance de 13 wilayas du pays ont participé à cet événement économique et agricole qui s’est déroulé au complexe sportif de Chérif Hamia. Sous le thème de « l’amélioration de la qualité et de la quantité du fruit », cette manifestation a été organisée par l’Association des figuiculteurs de la commune, avec le soutien de la Chambre de l’agriculture de Béjaïa et de la direction des services agricoles de la wilaya indique lexpressiondz.
Diverses variétés de figues sèches, ainsi que d’autres produits agricoles tels que le miel, le safran, l’huile d’olive, les caroubes, le couscous, les pâtes, les semoules d’orge et de blé, la farine, ainsi que des produits artisanaux comme le poivron rouge séché, les amandes, les cacahuètes, les pistaches, les noisettes et les petits pois ont été exposés et mis en vente. Malgré les prix élevés, les visiteurs ont été séduits par la qualité de ces produits du terroir et sont repartis rarement les mains vides. Un exposant a expliqué que les prix sont basés sur la qualité du fruit, justifiant ainsi la rapide augmentation des prix, qui oscillent entre 1 600 et 2 500 DA pour la figue sèche, l’élément central de la fête.
L’exposition a été enrichie par des sessions techniques animées par des experts sur divers thèmes précise la même source. Des conférences ont porté sur les nouvelles technologies de séchage, la labellisation de la figue sèche, les assurances pour les figuiers, et les techniques de séchage utilisant des séchoirs solaires et la conversion forcée.
Une convention-cadre a également été signée entre l’Association des figuiculteurs de la commune de Béni Maouche et le Centre de recherche des technologies agroalimentaires de Béjaïa pour soutenir la formation des agriculteurs, améliorer la qualité de la production de figues sèches et lutter contre les maladies. En outre, des experts ont abordé les défis sanitaires liés à la production de figues sèches et ont examiné les opportunités offertes par la digitalisation dans la prédiction de la maturation de la figue.
Lors de cette rencontre, il a également été souligné que la production de figues a chuté de près de la moitié cette année, passant de 72 000 quintaux à 44 463 quintaux, en raison de diverses contraintes telles que la sécheresse, les maladies et la salinité croissante des sols, ainsi que la diminution des superficies cultivables. Cette situation a entraîné une hausse des prix au cours des cinq dernières années.