Le soutien de l’État dans le secteur de l’irrigation oscille entre 30 et 50% des coûts des travaux de forage de puits et l’acquisition des équipements.
Des femmes rurales de la wilaya d’Oran en Algérie ont fait une transition remarquable de l’agriculture traditionnelle vers l’investissement. L’objectif étant l’amélioration de la production et l’assurance de la sécurité alimentaire. Pour sa part, l’État algérien soutient ces femmes via l’adoption d’une politique nationale de promotion et de développement du secteur agricole.
D’après l’Algérie Presse Service, des femmes rurales en Algérie ont choisi de diversifier leurs activités à travers l’investissement, comme l’explique Sabrina Hirèche, experte agronome à la Direction des services agricoles (DSA). Ces investissements s’intéressent à plusieurs secteurs : céréaliculture, aliments du bétail, élevage de vaches laitières, apiculture et arboriculture. En outre, d’autres activités comme la culture du safran, des plantes médicinales ou encore la fabrication des fromages ont été au sein des préoccupations de ces femmes. « Le succès de toutes ces expériences est indiscutable », souligne Mme Hirèche.
Deux des neuf agricultrices ayant déposé leurs dossiers ont bénéficié du soutien pour lancer l’irrigation au goutte-à-goutte en 2022. Ainsi, le soutien de l’État dans le secteur de l’irrigation oscille entre 30 et 50% des coûts des travaux de forage de puits et l’acquisition des équipements. Concernant le raccordement des terres au réseau de distribution d’électricité, 20 dossiers ont été approuvés cette année par le DSA. Plus encore, les bénéficiaires reçoivent un accompagnement technique continu de la part des cadres de la DSA en matière de santé des végétaux et d’orientations vétérinaires ou agricoles.
Sur le volet technique, ces femmes « portent un grand intérêt à la formation afin d’acquérir de nouvelles compétences et maitriser les dernières techniques utilisées pour améliorer leurs productions », assure Zaddam Houari, directeur de la chambre d’agriculture. Selon la même source, la chambre d’agriculture confirme l’adhésion de 37 femmes rurales actives dans les différentes filières de l’agriculture et de l’élevage depuis janvier dernier. « La chambre compte 946 inscrites », précise-t-il. Ensuite, 3 associations exerçant à Oran accompagnent les femmes rurales en termes de formations et de commercialisation de leurs produits.
Enfin, et grâce à cette transition vers l’investissement agricole, les femmes rurales ont pris conscience de l’importance d’adhérer à la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) pour pérenniser leurs activités. Aujourd’hui, 32 femmes rurales actives dans diverses filières agricoles, comme la céréaliculture et l’élevage, et deux associations œuvrant dans la promotion des femmes rurales possèdent des parts sociales à la CNMA, selon les statistiques de la direction régionale de cette instance.