Des entreprises paient les fermes entre 10 000 et 12 000 livres égyptiennes par tonne de tomates.
En Égypte, plusieurs agriculteurs de la région de la vallée du Nil pensent que les températures élevées causées par le changement climatique pourraient être transformées en une opportunité et une bénédiction pour un certain nombre de cultures agricoles, notamment la tomate.
Au cours des cinq dernières années, les gouvernorats de la Haute-Égypte ont connu des changements notables dans les températures, nous rappelle le média égyptien Raseef22. Chaque année, la température augmente plus que la précédente, ce qui a affecté négativement le secteur agricole (productivité faible, qualité médiocre de certaines cultures, problèmes de stockage, de manipulation et de commercialisation).
Pour exploiter les températures élevées pour lesquelles leurs régions sont connues, les habitants de la Haute-Égypte se sont penchés vers des méthodes comme le séchage de leur récolte de tomates. « La diffusion récente de la pratique du séchage des tomates nous a aidé à maintenir la stabilité de leurs prix pour nous en tant qu’agriculteurs, tout en obtenant un bon rendement financier de leur culture », assure Wahid Attia, un agriculteur du district d’Esna dans le gouvernorat de Louxor. Les avantages agricoles, économiques et sociaux de cette méthode se traduisent à travers plusieurs points : protéger les agriculteurs de l’accumulation de dettes résultant de la détérioration de grandes quantités de tomates, créer de nouvelles opportunités d’emploi, permettre aux populations d’investir les capacités disponibles pour créer des rendements économiques supplémentaires. Aujourd’hui, les gouvernorats de Louxor ou d’Assouan se caractérisent par de vastes étendues couvertes de tomates rouges coupées, salées et disposées de manière organisée et soignée.
« Au cours des deux dernières années, de plus en plus d’entreprises ont proposé aux agriculteurs de Haute-Égypte de passer un contrat avec eux pour cultiver et fournir des tomates à sécher », a déclaré M. Attia, en expliquant que la production d’un acre est estimée à 35 T de tomates et que le coût de production d’un acre atteint 25 000 livres égyptiennes (environ mille dollars américains), ceci dit que le coût de culture d’une tonne de tomates est d’environ 700 livres égyptiennes. Ainsi, les entreprises concernées paient les fermes entre 10 000 et 12 000 livres égyptiennes par tonne. De plus, ces entreprises s’occupent du transport des tomates vers les lieux de séchage qui leur sont assignés.
Enfin, la même source indique que les projets de séchage de tomates dans les gouvernorats de la Haute-Égypte sont une destination pour des milliers de jeunes hommes et femmes, à la recherche d’une opportunité d’emploi.