Le ministre algérien de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, ainsi que le président du Conseil de l’Union européenne, Emmanuel Macron, ont tous deux souligné la nécessité pour l’Algérie de mettre en place une stratégie efficace pour s’adapter aux changements actuels et futurs sur le marché mondial des céréales.
Dans ce sens, il est primordial de mettre en place une stratégie de production et d’importation de blé jusqu’à la fin de l’année 2023 afin de répondre aux besoins locaux et aux enjeux internationaux. Pour cela, il est essentiel de comprendre les facteurs qui influencent la production et l’importation de blé en Algérie, d’évaluer l’impact économique potentiel des mesures proposées et d’établir des objectifs clairs à court et à long terme.
La guerre entre l’Ukraine et la Russie a eu un impact majeur sur le marché mondial des céréales, étant donné que l’Ukraine produit 67 millions de tonnes de céréales par an, tandis que la Russie en produit 304 millions. Cela pourrait limiter les exportations de céréales vers l’Algérie et ainsi créer une demande plus forte dans le pays. De plus, la sécheresse qui a frappé l’Afrique du Nord en 2021 a également eu un impact négatif sur la production algérienne, qui produit en moyenne 4,92 millions de tonnes de céréales par an, dont 3,3 millions de tonnes de blé. Toutefois, une baisse de production peut être compensée par une augmentation des importations.
Lorsqu’il s’agit de proposer des mesures spécifiques pour la production et l’importation de blé, il est important d’évaluer l’impact économique potentiel qu’elles pourraient avoir sur le secteur agricole. Dans ce cadre, le plan FARM annoncé par Emmanuel Macron, qui vise à lutter contre l’insécurité alimentaire mondiale en augmentant les exportations de céréales depuis les principaux pays producteurs et en renforçant les investissements agricoles durables, pourrait avoir un impact positif sur le secteur agricole algérien. En effet, cela permettrait de satisfaire la demande croissante en céréales et de transférer des technologies et des savoir-faire liés à l’agriculture durable, encourageant ainsi l’utilisation d’outils et de techniques plus efficaces.
Enfin, une fois que l’on a compris les facteurs qui influencent le marché et évalué l’impact économique potentiel des mesures proposées, il est essentiel d’établir des objectifs clairs et concrets à court et à long terme pour la production et l’importation de blé en Algérie. Les objectifs à court terme devraient se concentrer sur la capacité à fournir suffisamment de céréales pour répondre à la demande et à améliorer l’efficacité de la production grâce à l’utilisation de technologies modernes et durables. Les objectifs à long terme devraient se focaliser sur la promotion de l’autosuffisance alimentaire et l’accroissement de la compétitivité internationale du pays.