L’Algérie a choisi de se tourner vers le Brésil pour se fournir en viande en préparation du Ramadan, qui a commencé le 23 mars, selon une note mensuelle publiée le 21 mars par l’Institut de l’élevage (Idele). C’est une première pour Alger qui, jusqu’à présent, avait toujours préféré acheter des bovins vivants auprès de l’Union européenne pour leur qualité sanitaire, a précisé l’institut technique.
Le pays a souhaité acheter des bovins finis plutôt que des broutards, privés de licences d’importation, pour répondre à la demande croissante en viande pendant le Ramadan. Cependant, l’Algérie n’a pas pu s’approvisionner en France ni en Espagne en raison d’un « manque de disponibilités pour l’une » et de « tensions politiques pour l’autre ».
Habituellement, l’Algérie achète des broutards et est le troisième client de la France pour cette catégorie d’animaux. En 2022, le pays a importé 69 000 têtes, dépassant ainsi le record pré-Covid de 2019, après deux années d’importations réduites et de décapitalisation du cheptel, selon l’Idele. Cette performance a propulsé les exportations françaises vers l’ensemble des pays tiers vers un « record absolu » de 78 000 broutards (+24% en un an).