Une catastrophe écologique et économique se profile à l’horizon en Algérie, où quatorze wilayas sont désormais sous haute surveillance face à une possible invasion de criquets pèlerins.

L’Institut National de Protection des Végétaux (INPV) a lancé un signal d’alarme, pointant des conditions météorologiques favorisant une migration massive de ces insectes dévastateurs.

Des vents propices à une invasion

Les vents forts du sud-est menacent de propulser des essaims de criquets depuis les zones arides du sud de l’Atlas saharien vers les terres fertiles du centre et de l’est de l’Algérie. Les wilayas agricoles de Biskra, Ouargla, El Oued, et Tébessa, entre autres, sont en première ligne. Les cultures de ces régions risquent d’être ravagées, compromettant gravement la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance de milliers d’agriculteurs.

Vigilance et coopération : la clé contre le fléau

Face à l’urgence, les autorités ont instauré une cellule de surveillance pour suivre en temps réel la progression de la menace. Les agriculteurs, essentiels dans cette lutte, sont appelés à signaler immédiatement tout essaim aperçu et à préparer des mesures préventives. Des traitements spécifiques sont également en cours d’épandage pour limiter les dégâts.

De plus, l’Algérie travaille en collaboration avec les pays voisins du Sahel et bénéficie du soutien de la FAO pour endiguer cette menace régionale. La coopération internationale est cruciale, rappellent les spécialistes, pour contrer l’impact des conditions climatiques qui accélèrent la reproduction des criquets.

Une menace récurrente mais amplifiée

Bien que le phénomène ne soit pas étranger à l’Algérie, les experts redoutent une intensification due aux variations climatiques actuelles. Des précédents similaires ont causé des pertes agricoles massives, rendant la rapidité d’intervention indispensable.

Dans l’attente d’une solution globale, certains agriculteurs misent sur des techniques naturelles ou mécaniques pour protéger leurs cultures. Mais l’inquiétude grandit, d’autant plus que la région fait face à des défis croissants tels que la sécheresse et la pénurie d’eau.