L’Algérie, deuxième marché mondial du blé en Afrique après l’Égypte, suscite l’intérêt croissant de la Russie en tant que principal fournisseur de cette denrée vitale. Les récentes déclarations d’Eduard Zernin, responsable de l’Association russe des exportateurs de blé, suggèrent que les achats de blé russe par l’Algérie pourraient atteindre 2,5 millions de tonnes d’ici la fin de la campagne 2023/2024 en juin prochain.
L’Algérie, avec une consommation annuelle de 11 millions de tonnes de blé, ne produit qu’un tiers de cette quantité localement. Cela crée une opportunité majeure pour les principaux exportateurs mondiaux, et la Russie semble prendre une place de choix. Eduard Zernin a souligné que les expéditions de blé russe vers l’Algérie ont connu une croissance significative au cours de la saison actuelle. Depuis le début de la campagne en juillet, 1,3 million de tonnes de blé ont été débarquées en Algérie, comparé à seulement 340 000 tonnes à la même période l’année précédente (2022/2023).
Le responsable de l’Association russe des exportateurs de blé attribue ces progrès aux contacts directs établis dans le cadre de la diplomatie céréalière, une initiative conjointe du ministère de l’Agriculture, du Centre fédéral Agroexport et du Service fédéral de surveillance vétérinaire et phytosanitaire [Rosselkhoznadzor].
La Russie profite également de changements réglementaires en Algérie. Depuis 2021, les autorités algériennes ont ajusté le taux de tolérance aux grains punaisés, ouvrant ainsi davantage le marché au géant russe. De plus, la Russie propose un rapport qualité-prix compétitif, lui conférant un avantage significatif par rapport à d’autres concurrents sur ce marché.
En 2022, les exportations de blé russe vers l’Algérie ont atteint près de 400 millions de dollars, soit quatre fois plus qu’en 2021. Cette croissance spectaculaire témoigne de l’ascension rapide de la Russie en tant que fournisseur clé pour l’Algérie et renforce sa position en tant qu’acteur majeur sur le marché mondial du blé.
Les développements récents suggèrent que la Russie et l’Algérie entretiennent une relation florissante dans le domaine des céréales. Alors que la Russie renforce sa présence sur le marché algérien, l’Algérie bénéficie de l’accès à des quantités substantielles de blé pour satisfaire la demande croissante de sa population. Ces échanges commerciaux prometteurs entre les deux nations pourraient façonner le paysage du commerce mondial du blé dans les années à venir. Nous suivrons de près l’évolution de cette dynamique économique qui promet des retombées positives pour les deux parties.