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Lait en poudre : FNI et Baladna signent une convention

Signature d’une convention entre le FNI et Baladna pour un ambitieux projet de production de lait en poudre à Adrar.

Le Fonds national d’investissement (FNI) et la société qatarie Baladna ont officialisé, ce jeudi à Alger, leur partenariat stratégique à travers la signature d’une convention en vue de concrétiser un projet intégré de production de lait en poudre dans la wilaya d’Adrar. Cette initiative ambitieuse vise à renforcer l’autosuffisance alimentaire de l’Algérie et à réduire sa dépendance vis-à-vis des importations de produits laitiers.

La cérémonie s’est tenue en présence de plusieurs personnalités de premier plan, notamment le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, ainsi que le ministre des Finances, Laaziz Faid. Étaient également présents l’ambassadeur du Qatar en Algérie, Abdulaziz Ali Al-Naama, et le président du Conseil d’administration de la société Baladna, Mohamad Moutaz Al-Khayyat.

Dans son allocution, le ministre des Finances, Laaziz Faid, a mis en avant l’importance stratégique de ce projet, soulignant son impact significatif sur la sécurité alimentaire de l’Algérie. « Ce projet contribuera à l’autosuffisance en lait en poudre, à la réduction de la facture des importations, à l’approvisionnement du marché en viandes rouges et à la création de 5 000 emplois directs », a déclaré M. Faid. Il a également invité les partenaires algériens et qataris à explorer de nouvelles opportunités de coopération bilatérale.

Un projet structurant pour l’Algérie

Ce partenariat entre l’Algérie et le Qatar s’inscrit dans le cadre d’un accord-cadre signé en avril dernier entre le ministère de l’Agriculture et la société Baladna. Ce projet de 3,5 milliards de dollars prévoit la création de complexes intégrés de production laitière, combinant la culture de céréales et de fourrage, l’élevage de bovins et la production de lait en poudre. Réparti sur une superficie de 117 000 hectares, il se déroulera en quatre phases jusqu’à 2035, avec une première phase opérationnelle dès 2026.

Le projet permettra la production annuelle de près de 194 000 tonnes de lait en poudre, répondant ainsi aux besoins croissants du marché algérien. La première étape verra l’aménagement de fermes de fourrage et de production laitière avec une capacité initiale de 50 000 têtes de bovins. À terme, le cheptel atteindra 270 000 têtes, avec une production annuelle estimée à 1,7 milliard de litres de lait.

Un modèle de coopération et d’innovation

La joint-venture créée pour gérer ce projet sera détenue à 49% par le FNI et à 51% par Baladna, tandis que le financement sera assuré conjointement, avec 51% des fonds provenant de la joint-venture et 49% de crédits des banques algériennes. En outre, cette initiative représente une opportunité d’introduire des technologies modernes de gestion agricole, notamment dans la production de fourrage, de maïs et de blé, ainsi que dans la gestion de la santé du cheptel.

Outre la production de lait en poudre, l’accord-cadre inclut un volet sur la production de lait infantile, en réponse à une demande croissante en Algérie. Cet élargissement du projet sera prochainement concrétisé par la signature d’un mémorandum d’entente.

Lire aussi : Une ferme de 100 000 hectares en Algérie !

Ce partenariat algéro-qatari représente une avancée significative pour l’Algérie dans sa quête d’indépendance alimentaire et constitue un exemple concret de coopération économique durable entre les deux pays.

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