L’Algérie est sur le point de lancer le recensement général de l’agriculture, annoncé pour la période du 19 mai au 17 juillet, avec une possible extension dans certaines régions, selon les déclarations de Youcef Cherfa, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural.
Lors d’une réunion de travail tenue au siège du ministère en présence des directeurs des services agricoles (DSA) des 58 wilayas et divers cadres du secteur, le ministre a exprimé une confiance pleine quant à la préparation de cette opération. « Nous sommes prêts à 100% pour ce recensement qui est essentiel pour orienter le secteur vers une agriculture durable grâce à la collecte de données détaillées sur les différentes filières« , a-t-il souligné.
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Ce recensement intervient après une phase pilote en février qui a permis d’affiner les méthodes et les outils, notamment les questionnaires destinés aux agriculteurs et aux éleveurs. Le ministre a également évoqué les préparatifs pour la campagne moisson battage de 2023-2024 qui commencera tôt, notamment dans des wilayas du Sud comme Ouargla.
Outre les préparatifs agricoles, le ministre a annoncé une avancée significative dans la campagne de prévention des feux de forêts, prévue démarrer le 1er mai au lieu du 1er juin. Cette mesure proactive s’inscrit dans une volonté de mieux prévenir les risques d’incendie et de pertes associées.
M’hamed Tifouri, directeur des statistiques de la numérisation et de la prospective, a quant à lui mis en avant l’importance stratégique de ce recensement pour l’économie nationale, rappelant que l’agriculture est le deuxième contributeur au PIB de l’Algérie après le secteur des hydrocarbures. Il a souligné que 1200 cadres superviseurs et 6000 agents recenseurs ont été spécifiquement formés pour mener à bien cette opération, couvrant environ 250 exploitations agricoles chacun.
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Une vaste campagne de communication est également mise en place pour encourager la participation des agriculteurs et éleveurs, avec le soutien des autorités locales, des chambres nationales de l’Agriculture et de l’Union nationale des paysans agricoles. Ce recensement est perçu comme une étape cruciale pour adapter les politiques agricoles aux réalités du terrain et pour promouvoir une agriculture plus durable et productive à l’échelle nationale.