Dans le but de renforcer la sécurité hydrique et alimentaire du pays, le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, a conjointement présidé avec le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, une réunion de coordination au siège du ministère de l’Hydraulique. L’objectif principal de cette rencontre était d’explorer les moyens de développer l’exploitation des eaux usées dans l’irrigation agricole.
Dans son discours, le ministre Derbal a souligné l’importance cruciale de la sécurité hydrique pour la réalisation de la sécurité alimentaire. Il a noté que 70 % des ressources hydriques du pays étaient dédiées à l’irrigation agricole, et que l’utilisation des eaux usées épurées constituait une source vitale après les eaux de surface, les eaux souterraines et les eaux dessalées.
Le plan d’action du secteur prévoit une mobilisation intégrale des moyens afin d’augmenter la capacité d’épuration des eaux usées, visant à exploiter 60 % des quantités récupérées au niveau national. Cette initiative est en ligne avec les directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Le ministre Derbal a mis en avant l’efficacité déjà démontrée de l’utilisation des eaux usées épurées dans plusieurs grandes zones agricoles, telles qu’Oran, Tlemcen, Boumerdès, Médéa et Mascara. Il a souligné la nécessité de généraliser cette expérience à travers la modernisation et la réhabilitation des stations.
Selon lui, l’exploitation des eaux usées épurées ne se limitera pas à l’irrigation agricole, mais s’étendra également au développement du barrage vert. Il a annoncé l’examen des moyens d’irriguer les périmètres du barrage vert avec cette ressource, avec 37 systèmes d’épuration à proximité, permettant au secteur de fournir annuellement 100 millions de mètres cubes.
Le ministère projette également la mise en place de systèmes d’irrigation pour les zones forestières dans le cadre du barrage vert, contribuant ainsi à la lutte contre la désertification dans les régions des hauts-plateaux et intérieures.
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De son côté, le ministre Cherfa a souligné l’importance de mobiliser des ressources en eau non conventionnelles pour répondre à la demande croissante d’eau d’irrigation agricole. Il a évoqué un programme ambitieux visant à étendre les superficies agricoles irriguées à 2,3 millions d’hectares d’ici 2030, dans le cadre des efforts de l’État pour augmenter la production agricole et renforcer la sécurité alimentaire.
La réunion a abouti à un accord des deux ministères pour généraliser l’utilisation des eaux usées épurées dans l’irrigation agricole à l’échelle nationale, incluant les périmètres du barrage vert, et pour l’irrigation des arbres formant ce barrage vert. Cette décision s’inscrit dans la volonté commune de rationaliser l’utilisation de l’eau et de valoriser les ressources non conventionnelles dans le secteur agricole et industriel.