La Wilaya de Jijel en Algérie enregistre une croissance significative des cultures stratégiques pour renforcer la sécurité alimentaire nationale.
Dans un communiqué rendu public mardi, le président de la Chambre de l’agriculture, Toufik Baka, a annoncé une augmentation considérable des superficies allouées aux cultures stratégiques entre 2020 et 2023 dans la wilaya de Jijel. Cette expansion vise à répondre aux besoins locaux en produits alimentaires tout en contribuant à la sécurité alimentaire de l’ensemble de l’Algérie.
M. Baka a souligné que les agriculteurs ont joué un rôle essentiel dans cette extension des terres agricoles, grâce au soutien substantiel accordé par l’État. En particulier, les superficies consacrées à la céréaliculture ont augmenté de 50 %, passant de 700 hectares en 2020 à 1 500 hectares dans la wilaya de Jijel. C’est une réalisation remarquable compte tenu de la forte prédominance des forêts, qui couvrent plus de 80 % de la superficie totale de la région.
Cette tendance à l’expansion agricole est également observée dans le secteur de l’arboriculture fruitière, notamment pour les oliveraies. Au cours de la même période, la superficie dédiée à l’oléiculture est passée de 18 000 à 21 000 hectares et continue de croître.
Toujours dans le même ordre d’idées, M. Baka a mis en avant les mesures prises par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en faveur des agriculteurs, en particulier ceux touchés par le stress hydrique. Ces mesures comprennent des indemnisations, la fourniture gratuite de semences et d’engrais, le report des paiements liés à la concession de terres, ainsi qu’un différé de trois ans pour le remboursement du crédit « Rfig ». Ces initiatives visent à soutenir les agriculteurs face aux fluctuations économiques mondiales.
Par ailleurs, le Pr. Tayeb Idaoui de l’université de Jijel a souligné que les indicateurs actuels prédisent un renouveau sans précédent du secteur agricole en Algérie. Il a évoqué les actions du gouvernement visant à augmenter les prix d’achat des céréales auprès des agriculteurs, à augmenter la prime de collecte pour les légumes secs, et à limiter les importations désordonnées de ces produits pour protéger la production nationale. Le Pr. Idaoui a également rappelé l’autorisation d’importer du matériel agricole usagé et rénové pour mécaniser davantage les exploitations et augmenter les rendements.
De plus, il a noté une augmentation significative du taux de subvention des engrais, passant de 20 % à 50 %, afin de permettre aux agriculteurs de mener leurs activités en toute sérénité et d’envisager des exportations.
Enfin, plus de 300 exploitations agricoles ont été raccordées au réseau électrique parmi les 549 dossiers soumis à cette fin. Les autorités locales ont confirmé que l’électrification se poursuivra jusqu’à ce que toutes les exploitations éligibles bénéficient de cette amélioration. Bouzid Achour, un jeune agriculteur gérant d’une ferme pilote à Tassoust, qui combine la culture de fruits (bananes) et de légumes avec l’aquaculture, a souligné que le soutien de l’État aux agriculteurs, notamment les raccordements électriques, aura un impact positif sur l’économie nationale en garantissant une disponibilité accrue de produits agricoles de qualité pour les citoyens. Il a également mis en avant l’apport des technologies modernes à l’agriculture, en particulier l’utilisation de l’aquaculture pour l’irrigation, qui a permis d’augmenter la production et d’améliorer la qualité des produits.