L’Afrique du Nord est le deuxième plus grand marché mondial pour les achats de blé, juste après le Moyen-Orient.
Dans cette région où le blé est la denrée de base, l’Algérie et l’Egypte sont les principaux moteurs de la croissance de la demande. En Algérie, le blé français est particulièrement populaire.
Selon une note de conjoncture sur les marchés céréaliers récente de FranceAgriMer, les exportations de blé vers l’Algérie ont totalisé 1,497 million de tonnes sur la première moitié de la campagne commerciale 2022/2023 (juillet-décembre), soit une augmentation de 30 % par rapport à l’année précédente.
Cette croissance des envois est due à une amélioration de la compétitivité du blé français sur cette période. En raison de la guerre en Ukraine, les réassureurs ont hésité à couvrir les risques liés aux flux de céréales dans la région de la mer Noire, ce qui a conduit à une hausse des primes d’assurance pour les importations russes. Les achats depuis l’Ukraine ont également été limités en raison de capacités logistiques limitées. En outre, les coûts logistiques rendent l’origine australienne moins intéressante pour le Maghreb.
En général, avec son niveau d’achat, l’Algérie est devenue le deuxième marché pour le blé français (à toutes origines confondues) entre juillet et décembre, juste après le Maroc où les ventes ont également augmenté de plus de 50 %, atteignant 1,74 million de tonnes.
Cependant, les observateurs estiment que le défi sera de maintenir cette cadence jusqu’à la fin de la saison en juin prochain, face à un flux de blé russe qui devrait arriver sur le marché, en raison d’une récolte qui s’annonce déjà record. Pour rappel, l’Algérie consomme environ 11 millions de tonnes de blé chaque année et a dépensé environ 2,25 milliards de dollars pour ses achats de céréales en 2021, selon les données de l’USDA.