Ouargla : de bonnes performances pour les cultures stratégiques à N’goussa.
L’activité agricole dans la commune de N’goussa (périphérie d’Ouargla) a réalisé ces dernières années de « bonnes performances » vu le succès remporté par certains agriculteurs qui ont relevé le défi en matière de développement des cultures stratégiques, selon des cadres locaux du secteur de l’agriculture.
Des résultats jugés « encourageants » avec un « bon rendement » ont été enregistrés à travers une dizaine d’exploitations agricoles dans cette collectivité qui ambitionne de se frayer une place parmi les grands pôles agricoles de la région, spécialisés dans les filières stratégiques, notamment la phoeniciculture, la céréaliculture, les maraîchages et la serriculture maraîchère, ont-ils souligné lors d’une récente visite de travail des autorités de la wilaya.
Ces exploitations se répartissent sur plusieurs périmètres agricoles créés en vertu de la loi 83-18 relative à l’accession à la propriété foncière agricole par la mise en valeur des terres et la concession agricole et en vertu de la circulaire interministérielle n 108 du 23 février 2011 relative à la création d’exploitations agricoles et d’élevage, selon les explication fournies par la Direction des services agricoles (DSA).
A titre d’exemple, les périmètres de « El-Khazana », « Leghzalat » et « Essahn-1 » et « Essahn-2 », totalisant un effectif de 10.000 palmiers dattiers, dont 5.300 productifs, ont réalisé, la saison dernière, une production de 3.180 quintaux de dattes, toutes variétés confondues, alors que la production céréalière sous pivots a atteint 27.500 quintaux contre 1.500 qx de produits maraîchers sous serres, dont des fruits et légumes hors-saison, telles que le piment, la tomate, la pastèque et le melon.
S’agissant de l’arboriculture fruitière, cette filière a enregistré une avancée dans la production des agrumes avec plus de 3.200 qx, a-t-on signalé.
Aussi, plus de 8.400 qx de maïs d’ensilage destinés à l’alimentation de bétail et plus 450 qx de colza ont-ils été récoltés durant la même période, selon la DSA.
Outre l’électrification, l’ouverture de pistes agricoles et la réalisation de forages, le fonçage et l’équipement de puits d’irrigation qui greffent lourdement les budgets des agriculteurs, la mécanisation est considérée aussi comme un autre défi pour eux, a indiqué Moussa Assal, agriculteur et agronome au périmètre de Leghzalat.
« Nous avons, à titre d’exemple, réalisé l’an dernier, avec un rendement estimé à 50 qx/ha de blé dur cultivé sur 20 ha, en plus de 45 tonnes/ha de maïs d’ensilage », a-t-il révélé, avant d’ajouter que cela « encourage à multiplier les efforts afin de développer la culture de ces filières et faire face aux différentes contraintes, notamment celles liées au déficit en matière de mécanisation agricole ».
« Cette situation oblige à recourir à des équipements en appoint à partir d’autres wilayas pour couvrir le manque en la matière, surtout lors de la campagne de récolte », a-t-il ajouté.
Dans le souci de remédier à cette situation qui influe négativement sur la commercialisation de la récolte, M. Assal a appelé les parties concernées à prendre cette question en considération et ce, à travers, selon lui, l’ouverture d’annexes d’entreprises nationales spécialisées dans la fabrication de matériels agricoles et d’aliments de bétails.